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Coalition biodiversité Non au Bti: Notre mission

 Faut-il tuer des insectes  pour des raisons de confort?  Le Bti a-t-il des 

​impacts négatifs 

sur l'environnement? 

Notre mission

La Coalition biodiversité - Non au Bti est un collectif québécois qui s'est donné comme but d'éclairer les citoyens sur l'épandage du Bti comme contrôle d'insectes piqueurs. Evidemment que ce n'est pas agréable de se faire piquer mais est-ce que, pour des raisons de confort, on devrait également tuer d'autres animaux et entraver la chaîne alimentaires de plusieurs autres sortes d`espèces? Nous sommes d'avis qu'il faut garder les écosystèmes intacts et protéger la nature et sa biodiversité.

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Le Bti (Bacillus thuringiensis israelensis) est une bactérie larvicide qui sécrète des protéines cristallisées qui, lorsqu’elles sont absorbées par les larves, se changent en molécules toxiques qui perforent les parois de leur estomac. Les traitements de Bti ont un large spectre et tuent les larves d’insectes dont le contenu stomacal est basique. Outre les chironomides contre lesquels des effets réels ont été démontrés, de nombreux autres organismes (certaines espèces dans sept autres familles de nématocères - diptères, neuf autres ordres d'invertébrés, quatre familles de poissons et deux espèces d'algues) se sont révélés être directement ou indirectement touchés ou soupçonnés d'être touchés par les produits Bti (Boisvert et Boisvert 2000). Le Bti est responsable de la diminution des chironomes, maillon essentiel à la base des réseaux trophiques dans les zones humides. Les larves des chironomes jouent un rôle-clé dans la structure et le fonctionnement des écosystèmes aquatiques et sont à la base de la chaîne alimentaire. Elles sont une source importante de nourriture pour certains poissons et organismes aquatiques, sans compter les oiseaux, les libellules, les chauves-souris, les musaraignes aquatiques, etc., qui en dépendent. On ne peut que le répéter: est-ce que cette « démoustification de confort » justifie la diminution de d’autres espèces et la destruction de nos écosystèmes?

 

L’innocuité de ce larvicide, prôné au Québec, a été remise en question ces dernières années par plusieurs chercheurs en Europe qui ont publié dans des magazines scientifiques reconnus le résultat de leurs recherches sur l’épandage du Bti. En France et en Allemagne, pour ne nommer que ces deux pays, l’utilisation du Bti se fait depuis longtemps dans quelques régions ce qui a permis à ces scientifiques de faire des études à long terme. Dans les 5 dernières années, ces spécialistes, comme Brigitte Poulin, Dr. Carsten Brühl, Stefanie Allgeier, Anna Kästel, Guillaume Tetreau, entre autres (voir notre bibliographie sous l'onglet "documents"), ont publié que le Bti avait des effets collatéraux sur les espèces non-ciblées. C’est ainsi qu’ils ont constaté une diminution de chironomes, de libellules, d’ araignées, de chauves-souris ainsi qu’une perte significative d’oiseaux insectivores. En plus de ces effets destructeurs sur les écosystèmes, d’autres scientifiques ont constaté une résistance au Bti chez des mouches noires et les moustiques. Malheureusement, ces études passent encore sous silence au Québec puisque dans la majorité des ouvrages de références, ces études de 2014 à aujourd’hui ne sont pas pris en considération. Les compagnies d'épandage au Québec n'en parlent pas non plus pour des raisons évidentes. Des groupes environnementaux se penchent désormais sur le dossier du Bti et font pression sur les différents Ministères concernés et sur les élus pour que des ajustements soient faits.

 

Plusieurs citoyens des municipalités comme par exemple de Saint-Emile-de-Suffolk, Rivière-Rouge, Saint-Cuthbert, Saint-André de Kamouraska (qui d’ailleurs teste une alternative au Bti, soit des bornes anti-moustiques, comme en France) ont eu, au-delà des soirées d’informations « marketing » offertes par les compagnies d’épandage elles-mêmes, la grandeur d’esprit de s’informer à l’aide d’études récentes, objectives et pertinentes et ont, en conséquence, refusé l’épandage de Bti dans leur région. Au-delà des lobbyistes de grandes compagnies, il faut ici noter qu’il existe des consultants indépendants au Québec.  

 

Considérant le manque d’études au Québec et les résultats des chercheurs européens et américains, l’usage de Bti ne peut être compatible avec les principes de développement durable que prône les municipalités dans leur vision stratégique pour le territoire.Nous trouvons déplorable que des élus municipaux utilisent du temps et des ressources des contribuables (environ $200,000 par année par municipalité) pour éliminer tout un maillon de la chaîne alimentaire. 

 

Nous ne croyons pas qu’il nous appartient d’éliminer des espèces en faisant de telles expériences sur les écosystèmes dont nous sommes responsables.

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Le Québec vient tout juste de se doter d’une nouvelle loi, la loi  no 132 qui procure un statut de protection légal aux milieux humides et hydriques d’intérêt, selon des critères comme l’intégrité écologique, la taille, la rareté, et la diversité biologique. Considérant les récentes découvertes scientifiques, le Bti n’est pas compatible à la nouvelle réglementation et n’a pas de légitimation dans un plan de gestion intégrée de l’eau puisque cette loi protège les endroits où se trouvent les gîtes larvaires.

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Nous estimons donc que d’un point de vue tant éthique que scientifique, les projets de contrôle des insectes piqueurs doivent être refusés et ou abandonnés et que face à de telles incertitudes sur ses effets, le principe de précaution doit s’appliquer.

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La triste vérité

30% à 60%

nombre d'oiseaux en diminution suite à l'utilisation du Bti en Camargue (voir Brigitte Poulin dans notre bibliographie)

50%

moins de libellules après plusieurs années d'épandage de Bti en France (Brigitte Poulin)

Des milliers de dollars, voire des millions par année, sont dépensés par les élus municipaux pour l'épandage du Bti sur leurs territoires

Qui sont les chironomes?

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Ce sont des insectes de petite taille qui ressemblent beaucoup aux moustiques. Ils représentent une composante importante des communautés aquatiques, particulièrement au printemps alors quʼils représentent une source de nourriture clé, par exemple, chez les vertébrés en reproduction.

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Comment faire pour se protéger des moustiques et des mouches noires?

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C'est bien simple:

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  • Se protéger des piqûres en portant des vêtements clairs qui couvrent les bras et les jambes;

  • Utiliser un chasse-moustiques, en respectant les directives du fabricant, le mettre par exemple sur vos vêtements;

  • Garder les moustiquaires et portes moustiquaires fermées;

  • Éliminer les moustiques qui sont à l’intérieur;

  • Être particulièrement vigilant dans les endroits ombragés et humides dans le jour;

  • Être vigilant le soir et la nuit, même si les moustiques ne sont pas visibles ou gênants;

  • Vider régulièrement les objets qui retiennent l’eau dans l’environnement extérieur (pneus usagés, boîtes de conserve, pots, seaux, bidons, bâches, gouttières, poubelles à ciel ouvert, brouettes…

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